Cette année la descente de la Streif aura fait
des heureux, notamment Peter Fill vainqueur et les Suisses Beat Feuz et Carlo
Janka respectivement 2e et 3e mais également de nombreux mécontent.
Car si le trio de tête peut avoir le sourire, trois athlètes sont passé du rêve
au cauchemar en quelques secondes.
Ce fut le cas entre autres du Norvégien Aksel
Lund Svindal. Victime d’une lourde chute au passage de l’Hausbergkannte, le
Norvégien en tête du classement général est parti violemment dans les filets.
Malgré sa chute spectaculaire, le Viking c’est relevé sans trop de difficultés,
laissant croire qu’il n’était pas blessé avant que ne tombe le verdict médical
dans la soirée. Saison terminée et ligament croisé du genou et d’une déchirure
du ménisque. La fédération Norvégienne Parle d’une pause de 9 à 10 mois au
moins. Opéré dans la soirée, le Norvégien devrait remonter sur les skis pour l’hiver
prochain mais garde le sourire, malgré une seconde saison qui n’ira pas à son
terme après sa rupture du tendon d’Achille l’an dernier, qui lui avait alors occasionné
une saison blanche.
Mais Svindal n’est pas seul dans son malheur.
Champion du monde de Super-G, l’Autrichien Hannes Reichelt a également terminé
sa course dans les filets et souffre de blessure similaire au Norvégien. La
journée a d’ailleurs tourné à la catastrophe pour l’Autriche qui perd également
Georg Streitberger évacué par hélicoptère et qui souffre également d’une
déchirure du ligament croisé. L’Autriche a ainsi perdu neuf skieurs depuis
octobre chez les hommes et 5 chez les femmes en comptant Anna Fenninger. Le
pays roi du ski compte désormais sur Marcel Hirscher pour tenter de décrocher
le globe du général. Une mission qui s’annonce sans encombre pour Hirscher, son
dauphin, Henrik Kristoffersen cumule 138 points de retards.
Dimanche, les
skieurs ont disputé un slalom sur un tracé au piquetage plus qu’improbable et
remplis de piège comme rarement vu sur le circuit. Un mouvement de terrain
artificiel a même été rajouté volontairement par les organisateurs au milieu du
parcours dont on se demande encore l’utilité réel. Un tracé hyper sélectif qui
ne verra finalement que 42 des 84 skieurs au départ franchir la ligne d’arrivée
et seul 22 classés en fin de seconde manche. La premier à s’élancer en première
manche, l’Italien Giuliano Razzoli n’est même pas arrivé en bas, ligaments
croisé rompu. Saison terminée. Il est évacué en hélicoptère sous le regard
incrédule des athlètes et du public présent.
Après cette énième
chute, de nombreuse voix se sont élevés pour dénoncé les conditions de courses
de cette année. En descente notamment qui à vue 3 athlètes terminé à l’hôpital.
Anna Fenninger elle-même blessée, ou encore Gauthier de Tessieres qui communique
le lien d’un article très complet du journal l’Equipe. Mais le plus virulent et
communicatif est sans doute, Julien Lizeroux. Dans une interview au journal l’Equipe, le
slalomeur Français parle et fort :
« Il y a un truc
que je n’arrive pas à comprendre, glisse le Plagnard, 17e. On va encore dire
que Lizeroux, il gueule. J’ai l’impression que l’on est un troupeau de moutons.
Tous les jours on envoie des gars à l’hôpital mais ça ne pose de problèmes à
personne. Le ski de haut c’est déjà difficile. Avec de la glace, c’est encore
plus difficile. Le nouveau crédo est de rajouter et bien marquer des mouvements
de terrain comme jamais. Voir Razzoli se casser le genou en partant 1, ça m’a
traumatisé. On joue avec notre santé. On n’est pas dans le too much, c'est
encore pire. En ski, le spectaculaire n’est pas en adéquation avec la sécurité
des athlètes. J’ai passé suffisamment de temps à l’hôpital, je n’ai pas envie
d’y retourner. On passe pour des guignols en ne taillant pas une courbe et en
étant dehors au moindre mouvement de terrain. Ce n’est bénéfique pour personne.
On est dans l’extrême. S’ils nous ont mis un tremplin K90 au milieu de la piste
à Schladming, ils vont en avoir du spectacle. »
La FIS n'a peux être pas fait tout juste ce week end...